lundi 12 novembre 2012

Entre superficialité et hypocrisie



La superficialité et l'hypocrisie sont des caractéristiques pour la société depuis bien des siècles. Mais je suis loin de vouloir regarder vers le passé, vers l'histoire de la société; ce que m'intéresse c'est l'actualité. Et les deux prennent beaucoup de place aujourd'hui pour ne pas les remarquer.

J'ai constaté que le défi d'amélioration continue n'est pas attribuable juste pour nos aspects positifs, il semble naturel que les aspects négatifs soient aussi en continue perfection. Les voleurs sont toujours à l'affût de dernières technologies, les politiciens manipulent consciemment les masses dans leur avantage, les ingénieries financières deviennent de plus en plus sophistiquées juste pour attraper plus de crédules, etc, etc. La superficialité et l'hypocrisie ont donc évolué, elles aussi. Et pour illustrer ça je regarderai juste les volets environnemental et éthique de certains affaires.

Nous argumentons beaucoup aujourd'hui sur les commerces «verts» et sur les généreux donateurs qui ont un comportement hautement éthique et philanthropique. Mais qu'est-ce que se cache derrière ces tricheries du monde moderne? Plusieurs déceptions, car les plus fervents commerçants verts n'ont qu'un impact infime sur la planète. On parle fort des banquiers verts, des écoles vertes, d'un virage vert d'un petit dépanneur ou d'un garagiste. Ils ont tous affiché de gros panneaux pour nous annoncer leurs valeurs et leurs objectives socialement responsables. Mais nous substituons l'essentiel par le superficiel, les gros polluants de l'industrie, les pétroliers, l'industrie chimique et pharmaceutique, continuent leurs activités, en prononçant des discours verts et en polluant plus notre merveilleuse planète.
 
Avez-vous remarqué la beauté de notre planète vue par la petite fenêtre d'un avion? La Terre devient fragile, comme un petit ballon, et nous ne cessons pas de le gonfler avec nos déchets. Il va s'éclater un jour...

Ah, et un exemple pour les galants donateurs, qui font souvent la première page de journaux pour la corruption et la collusion. Récemment, un vol dans l'espace a été financé par une fondation. Une fondation, qui ne paie pas d'impôts, et qui offre aux donateurs généreuses réductions d'impôts. Et le vol dans l'espace c'était pour la sensibilisation à la cause de l'eau. Combien de puits d'eau on pourrait creuser de toute l'argent économisé en impôts par le donateur, soit une bonne partie du coût de son voyage dans l'espace financé indirectement par l'argent public?

Les questions restent sans réponses. Les petits gestes verts sont présentés comme des pas importants vers un changement planétaire, les donateurs qui ont bien fait leur planification fiscale pour en tirer avantage sont présentés comme des gens qui ont au coeur l'éthique et la philanthropie. Superficialité et hypocrisie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire