jeudi 20 octobre 2011

Zile egale

Zile egale curg peste mine, ca un torent. Nefericirea-mi intinde cupa plina in fiecare zi, iar eu o beau pana la fund, ca un muribund care isi pune speranta in licoarea vietii, adusa in ultimul moment la gura lui. Viata e o incercare, ne intareste pe zi ce trece, dar nu stiu daca asa tari cum devenim mai indraznim sa mai reincercam. Intariti in viata suntem pe jumatate morti. Deja stim ca cercul ne aduce fara echivoc in acelasi punct din care am pornit, ca pana si iluziile se termina candva, ca speranta se sparge la fel de usor ca un vas de portelan, ca valurile vietii ne duc mereu pe un mal pustiu, de unde trebuie sa reincepem totul de la zero. Poate e mai usor sa te confunzi cu acest zero, sa nu mai repornesti, doar sa ajungi sa suferi intr-atat incat sa uiti de suferinta, ca un copil care plange de prea mult timp pentru a-si mai aminti de ce plange. Oare asta e fericirea promisa? Oare asta ne e merirea pe acest pamant? Omul e creat, dar am pierdut cartea cu instructiuni si nu mai e evident rolul meu pe acest pamant.
Maine e o noua zi. Egala.
                                         C.   

mardi 7 juin 2011

Le renard et le petit prince

Je me souvenais qu'avant de lire «L'Alchimiste», mon livre préféré était «Le petit prince». Mais aucune idée pourquoi, car le temps et la mémoire ne sont pas mes amis.

En révisant les devoirs de mes enfants, je suis tombée sur le chapitre avec le renard et le petit prince et j'ai compris pourquoi j'ai tant aimé ce livre. Cela me touche encore énormément.

Oui, même si j'arriverai sous peu à la quarantaine, même si mon expérience de vie et mes études m'ont aidée à trouver la réponse à plusieurs de mes questions, mes questions fondamentales demeurent sans réponse.

Je suis encore le renard, en attendant quelqu'un pour l'apprivoiser. Je rêve encore à quelqu'un qui me fera habiller mon coeur en l'attendant...

C'est vrai, l'essentiel est invisible pour le yeux. Le renard dit qu'on ne voit bien qu'avec le coeur. Mais mon coeur me montre des chemins qui mènent nul part, des amours impossibles, de petits princes qui sont déjà responsables de leurs roses.

Peut être que mon coeur est myope, car je ne vois pas bien avec mon coeur. Il me reste mon cerveau, qui tranche toujours pour l'équilibre intellectuel et professionnel.

Mes journées sont égales. Mon ami unique au monde est encore loin, loin, loin...  

lundi 23 mai 2011

Triste? Pas du tout!

Regardez, vous, qui m'avez accusée de tristesse pour mes écritures sur ce blog.
Vous avez, encore une fois, la preuve. Ce n'est pas moi qui amène la tristesse, elle est là, dans nos vies, elle en fait partie.

Voyez-vous? Ma vie ressemble très bien à ce blog. Le gens viennent, lisent, sont en accord ou pas, mais personne ne me donne un petit signe: j'aime ça, je n'aime pas ça, c'est trop blanc, c'est trop noir. C'est l'indifférence.

Ma vie: les gens viennent, prennent ce qui ont besoin et disparaissent, sans traces. Le verseau (moi), il donne sans cesse. Venez, prenez! Allez-y! J'aurai toujours mon âme à vous donner, sans rien recevoir.

C'est ça la leçon à apprendre: ne pas attendre des bonnes choses, elle n'arriveront jamais. Ce n'est pas la tristesse, c'est juste la réalité de ma vie.

lundi 9 mai 2011

Spre ce

Spre ce ma duce oare-n zbor
A timpului carare?
In viata-s doar un calator,
C-un semn de intrebare.

Si far-raspuns eu is de-un veac,
Ori poat’ de-o vesnicie.
E-o rana suflet, fara leac,
Ce nime’ nu mi-o stie.

Si schiop, si orb, si far’ noroc
Destinul ma-nrobeste,
Si-astept sa vad in care loc
Cararea se opreste.

jeudi 5 mai 2011

J'ai raté ma vie?!

J'ai de temps en temps de moments de la vérité avec moi même.
Et, d'habitude, je tombe dans un état de léthargie énergétique et émotionnelle, ou d'analyse et de contestation de toutes mes décisions passées.

Je me souviens d'une discussion que j'ai eue avec le chum d'une amie il y a plus de 20 ans. Comme d'habitude, j'étais toujours dans mes livres, fascinée de je ne sais pas quel auteur et perdue pour toute la journée à chercher son oeuvre dans la bibliothèque poussiéreuse de ma petite ville natale.

En soirée, on est donc sorti pour prendre un verre, c'était fin d'août, autour de 18-20 degrés à 22 h. Et nous avons discuté de ce qui est important dans la vie. Et moi, j'ai dit que j'adore les livres, que je ne pourrais pas vivre sans lire. Mon amie me connaissait bien, elle souriait. Mais son chum était choqué. Il ne pouvait pas comprendre, il m'a dit que je vais rater ma vie si je continue. Et j'ai lui demandé ce que lui considérait important dans la vie. Il m'a répondu qu'une belle femme (préférable une autre chaque jour), un verre et la nuit d'après. Et de plus, qu'il n'a jamais lu un seul livre dans sa vie, mais qu'il est heureux. Et que je ne sais pas ce que je perds, pauvre moi.

J'ai lui répondu, en prenant mon jus d'orange, que c'est lui le perdant dans la vie. Il ne peut même pas imaginer combien pourraient lui apporter les livres. Je me suis laissée aller partout et j'ai vécu les plus belles histoires du monde en lisant. Les femmes, ne me passionnent pas. Un verre c'est toujours trop pour moi. Et la nuit d'après, si ne m'apporte pas l'ivresse d'amour, ce n'est rien pour moi.

Si je le rencontrais aujourd'hui, je suis sure que je ne lui parlais pas. En fait, nous avons fait la sourde oreille un à l'autre. Et nous appartenons à des mondes différents, c'est normal que je ne comprenne pas ce qu'il apprécie dans sa vie et lui non plus ce que j'apprécie.

Mais une question reste: c'est lequel le raté? De temps en temps, je suis très convaincue que moi.
  

jeudi 10 mars 2011

Incà astept

De ce timpul mi-este atat de-nversunat dusman
Si nime-n lumea asta nu ma stie
Iar ochii-mi sursà de lacrimi nu mai au
Pe cand speranta-mi n-o sa mai invie

 De ce baut-am oare izvorul fericirii
Ca mai apoi in lume singur sa ma pierd
Sa caut orb lumina, uitat in veci lucirii
Sa-mi numar anii-n care nu mai cred

 De ce s-ajung n-am unde si sa ma-ntorc n-am cum
Si-amara-mi este orice dimineata
Inca te-astept, iubire, raman mereu in drum
Ducandu-mi zilnic catre moarte viata


CR

mercredi 2 mars 2011

Printemps


Printemps, m'entends-tu?

Habituée d'avoir les premiers jours de printemps au début de mars, c'est très difficile de vivre avec le -18, sans le facteur vent. Je me souviens les premières fleurs de mars, et c'est plus fort qu'une image... Je sens même l'odeur forte des jacinthes. Et les muguets, mes fleurs préférées... très fragiles et avec un parfum subtil, blanches et pures, comme des larmes de joie.

Le printemps au Québec passe très vite, on ne l'aperçoit même pas. La renaissance de la nature, de l'espoir, les premiers rayons de soleil, l'herbe et les feuilles, la forêt... deviennent instantanément matures, car le printemps arrive et disparaît dans une semaine. Notre corps, notre coeur, n'a pas le temps de vivre le printemps, de boire la potion magique de la renaissance.

J'attends le printemps, avec la libération de l'esprit, avec la guérison... Est-ce très loin? Trop loin? Printemps, m'entends-tu?

jeudi 17 février 2011

Fuga spre ce

Ma bate mereu un gand de zadarnicie. Incerc sa-l alung, dar el persista, ca un agent de asigurari. Si nu stiu ce arme as putea utiliza contra lui. Orice fac sau orice idee as avea, vine acest gand de zadarnicie si paralizeaza totul, zicandu-mi ca oricum e zadarnic, nimic nu se va schimba in bine in eul meu.

Si cred ca zadarnicia asta mi-a devenit un quasi-prieten din momentul cand am pierdut speranta. Speranta a cazut undeva, cum cade un obiect pretios intr-o mica crapatura, care duce spre un hau imens, car duce spre nicaieri sau spre intreg universul. Si speranta s-a pierdut, si-a luat zborul, s-a dilatat cat tot universul si in final a disparut, iar procesul e ireversibil.
Cred ca toate procesele din sufletul nostre sunt ireversibile. Reversibilitatea e ca un fel de film romantic, o idealizare a unei realitati dezamagitoare. Doar pentru a incerca sa te indrume catre un drum ce duce nicaieri, catre iubiri imaginare si obtuze, care nu exista, n-au existat si nici nu vor exista vreodata.
Imaginatia, cel mai bun prieten al meu (poate singurul), mereu aproape si mereu loial. Dar de neatins, care nu iese la cafea sau care sta cu blonda langa el, si care nu scrie commentarii pe blog. Cred ca imaginatia prea bogata ne pune frane succesului si evolutiei, rapoartandu-ne mereu la ce ne-am imaginat, sau la ceea ce ar putea fi, sau la ceea ce am vrea sa fie. Realitatea e doar o palida copie a lumii din vis, a imaginarului mult mai bogat, mai colorat si plin de dragoste, utopic.
Si uite-asa ma invart mereu in acelasi cerc al zadarniciei. Si parca nu mai imi vine sa mai incerc nimic, stiind deja ca din afara, toate minunatele mele eforturi de a schimba ceva in eul meu personal, se vad ca pe importante realizari cand, in fapt, nu sunt decat esecuri repetate. Nimic nu se mai poate schimba in eul meu personal.
Zadarnic. Si totusi...

samedi 22 janvier 2011

Individualisme versus collectivisme

Aujourd'hui, en lisant un article pour un de mes cours, j'ai réalisé ce qui me stresse le plus depuis quand je suis arrivée au Canada. Et cela pourra m'aider à soulager mes souffrances.
À l'UdeM, pendant mes cours de français, notre prof nous a demandé ce qui nous choque le plus au Québec, la différence la plus importante entre la Roumanie et le Québec. Et j'ai répondu, candidement, que c'est la propension à l'étude qui fait la différence. Et c'est vrai, c'est une différence importante, la culture et l'étude étaient très importantes en Roumanie. Chez moi, j'ai toujours vu les livres sur le bureau de mes parents (même pendant les périodes de congé), on a toujours parlé de nos lectures, on a toujours partagé nos découvertes. Mon bureau était toujours rempli de livres, et ma bibliothèque, ma chère bibliothèque en Roumanie, était ma passion. Je sais même maintenant où trouver tel livre dans ma bibliothèque, où dans la bibliothèque de mes parents. Nos amis, qui étaient tous des profs, comme mes parents, parlaient toujours de livres. J'ai beaucoup appris de nos discussions, j'ai commencé à aimer les livres depuis mon enfance (je me souviens ma première visite à la bibliothèque de ma ville natale, avant d'aller à l'école).
Mais ce n'est pas cela la différence qui me marque le plus ici, au Québec. La différence immense entre le Québec et la Roumanie c'est la culture basée sur l'individualisme versus la culture basée sur le collectivisme. L'individualisme caractérise la société d'ici, tandis que la société roumaine était caractérisée par le collectivisme. Chaque québécois est centré sur lui même et sur sa famille, et ses intérêts sont beaucoup plus importants que ceux de la société. En Roumanie, la société est beaucoup plus importante qu'ici, les individus appréciaient la présence des amis et des collègues. Mon univers n'était pas formé seulement de ma famille.
Ni un modèle, ni l'autre n'est meilleur, chacun a ses avantages et désavantages.
Cette découverte m'a aidée à comprendre pour quoi, malgré le fait que je suis à Montréal depuis 5 ans et que je suis ouverte, je n'ai pas d'amis québécois. Pourquoi une invitation à un café demeure sans réponse, malgré le fait que pour moi est aussi banale comme un "bonjour". Pourquoi les voisins ne se connaissent pas (hic! je connais beaucoup de mes voisins, même s'ils sont québécois). Pourquoi chaque personne aime tant sa "boule".
Ce qui nous perdons ici est la chaleur de nos amis. J'aurai tant besoin de vrai amis, j'ai beaucoup de questions qui demeurent sans réponse, car je n'ai pas à qui les poser. Mes amis sont que de roumains ou immigrants. Je regrette le fait que je n'arrive pas à trouver la voie vers l'amitié des gens d'ici, en sachant que j'ai beaucoup à offrir.
Au moins, j'ai identifié la source de mes inconforts relationnels. Peut-être, j'arriverai à trouver un pont entre les deux cultures, pour le bénéfice bilatéral.
CR

mercredi 19 janvier 2011

De ce se invarte Pamantul (Why is spinning the Earth)?

Ma intreb cum a facut Dumnezeu tot universul nostru in doar 7 zile. Cred ca se plictisea teribil, si ne-a creat, ca pe o reflectie a lui intr-o oglinda.
Da, pot accepta ca a avut idei extraordinare: uitandu-ma numai la cer, la soare, la mare, la flori, la frunze in vant si la curcubeu si pot concluziona ca e inegalabil. Dar ar trebui sa ma adaug mirosurile: mirosul painii calde, al brizei, al pielii de copil, sunt tot atatea minuni, pe care ni le-a daruit cu marinimie.
Ne-a daruit si lucruri mult mai complicate, pe care n-am sa le inteleg niciodata, precum dragostea. Un fel de jucarie preferata, care se duce si vine cand vrea ea, lasandu-ne pustii si inrobindu-ne, fara de inteles si totusi atat de profunda, cu care ne jucam si care se joaca cu noi. Mult prea complicata.
Dar intrebarea la care vreau sa ajung, si care ma chinuie in acest moment, este: de ce se invarte Pamantul?Inteleg, a creat Pamantul, cu tot ce e bun si rau in el (raul are un sens profund, pentru a putea intelege, aprecia si alege binele). Dar de ce un Pamant care se invarte? Ca sa ma ameteasca, sa ne rasuceasca gandurile, simtirile, sa ne risipeasca in Univers?
He, he, he, je pourrais le dire en français ou en anglais aussi, mais c'est mille fois plus douce dans la langue de mes parents et de mes amis. Ma question est sans réponse: Pourquoi Dieu a créé la Terre qui tourne? Et tourne, et tourne, comme mes amours après une séparation, comme mes pensés après une ivresse, comme les trimestres d'école, un après l'autre, sans arrêt... Pour nous éparpiller, comme le sable, dans le désert, dans l'univers...