samedi 8 septembre 2012

Je valais moins que mon vote


J’ai fait l’erreur d’aimer un politicien. Mais je l’ai aimé de celle façon qu’on ne peut pas le décrire, qu’on ne trouve pas les mots pour le dire, profondément et pacifiquement, comme si cet amour venait d’une autre dimension.

J’essayais de comprendre pourquoi cette marée était ci-haute, mais le tangage était si fort que je me perdais dans mes pensées, toujours voulant de l’oublier et toujours arriver à l’aimer plus.

C’est paradoxal, mais on ne choisit jamais l’homme qu’on aime. L’amour tombe comme une bombe en pleine guerre, sans que quelqu’un le demande ou le sache avant. Et oui, cette bombe a détruit tout. Hiroshima de mon âme ne veut plus s’en refaire. La Terre tourne sans moi.

Et lui, il regardait son succès politique, en pensant à la prochaine campagne. Il avait toujours le sourire parfait et le mot juste, il était le séducteur parfait, sans aucun souci. Le vote, c’est juste ça qui compte.

Je n’ai pas voté, je savais qu’il gagne, de toute façon. Juste les élections. Car il ne va jamais savoir ce qu’il a perdu.   

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